La DRJSCS pilote au niveau régional la politique « de prévention des incivilités, violences et discriminations dans et par le sport ». Ces actions s'inscrivent en faveur d'une prise de conscience de l'ensemble des acteurs pour faire évoluer les mentalités, les comportements et les pratiques.
Le sport est un outil, un moyen d'intégration, d'insertion voire d'inclusion ; il favorise la tolérance, la solidarité, le respect réciproque des différences.
La pratique des activités physiques et sportives peut ainsi conduire à l'objectif de vivre, de partager et d'échanger avec l'autre au-delà des préjugés.
La DRJSCS a lancé, en 2016 et reconduit en 2017, un appel à projets sur le thème « Sport et réconciliation » pour amener à la pratique sportive un public fragilisé : jeunes en décrochage social, femmes ou mineurs victimes de violence, personnes en situation de précarité sous l'angle privilégié du « sport réparateur ».
En outre, une collaboration avec la Délégation régionale aux droits de la femme et à l'égalité (DRDFE) ainsi qu'avec la Direction interrégionale de la Protection judiciaire de la jeunesse d'Île-de-France et d'Outre-mer a été recherchée afin que les associations sportives puissent s'appuyer sur un réseau d'experts qui connaisse bien certains des publics cible.
Cet appel à projets vise des pratiques sportives innovantes ayant pour objet :
La lutte contre le décrochage social des jeunes
Actions qui permettent aux jeunes de retrouver des repères, de s'approprier des règles de vie et/ou de vivre un parcours citoyen. Projets favorisant la participation et l'engagement dans la vie associative afin de permettre aux jeunes de construire leurs projets et d'envisager l'avenir de manière plus concrète. Les actions peuvent notamment s'adresser aux jeunes en décrochage scolaire et(ou) familial, suivis par l'aide sociale à l'enfance ou par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) afin qu'ils trouvent leur chemin pour s'intégrer dans la société.
La lutte contre la violence faite aux femmes et aux mineurs
Plus d'une femme sur dix en Île-de-France est victime de violences conjugales. Il est essentiel pour ces femmes de reprendre leur vie en main, de renouer avec leur corps et de retrouver l'estime d'elles-mêmes. L'escrime, l'équitation, le taekwondo... font partie des activités sportives qui participent parmi d'autres types d'activitéà leur parcours de reconstruction.
Le maintien des dispositifs de veille de détection et de prévention des comportements déviants (incivilités, violences, maltraitances, discriminations) que certains départements ont mis en place, notamment pour les matchs de football.
Ainsi, en 2017, 31 projets ont été retenus : trois régionaux, quatre pour Paris, quatre pour la Seine-et-Marne, trois pour les Yvelines, sept pour l'Essonne, deux pour les Hauts-de-Seine, quatre pour la Seine-Saint-Denis, trois pour le Val-de-Marne, et un pour le Val d'Oise. Du football au taekwondo en passant par les sports équestres ou le cricket, autant de sports, autant de supports qui tendent vers une même finalité : réinsertion des jeunes en décrochage social et reconstruction sociale et retour à l'estime de soi de femmes ou d'enfants victimes de violence. Ateliers pratiques, sensibilisation et information sont les outils utilisés par l'ensemble de ces projets. |